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Le blog vélo de Pierrick
3 septembre 2011

Lundi 29 août 2011 : Agnel, pas de pitié pour les agneaux

Si hier, c’était encore la fête, le soir-même, « l’after » a été très bref pour moi : rideau à 21h30 ! C’est assez rare que je sois éteint comme ça, si tôt … Conjonction du réveil matinal, d’une sortie où j’ai lâché les chevaux et d’un après-midi riche en soleil et en altitude …
Bref, c’est reposé avec plus de 8h de sommeil (une exception pour moi) que j’attaque cette journée, toujours debout dès 6h20. Option prise encore pour les habits de mis-saison, manches longues et corsaire : il fait moins frais qu’hier, un fin voile nuageux a évité la même fraîcheur qu’hier matin.

Je descends de ma citadelle endormie pour de nouveau contourner Guillestre. Par rapport à hier, grosse circulation, notamment une myriade de camionnettes de chantier et de camions-bennes chargés de gravier et de roche … ça sent l’embrouille, ça … J’espère qu’une route n’est pas fermée aujourd’hui !
J’attaque ma remontée des Gorges du Guil. Après avoir espéré l’absence de vent, peine perdue. Moins fort qu’hier, certes, mais toujours là. J’ai plutôt de bonnes sensations mais au final, je suis exactement dans les mêmes temps qu’hier : 1ère heure parcourue à 21,7 km/h. Je pousse même « le vice » à passer devant l’intersection de l’Izoard à la même seconde qu’hier ^^.

Mais cette fois-ci, je poursuis ma route vers le Queyras. La route suit encore le Guil jusqu’à Château-Queyras et Ville-Vieille, sur un tracé quasi-plat. A la sortie de Ville-Vieille, début de mon ascension 1h19’ après mon départ.

Voilà donc le col Agnel. Côté français, ce  n’est pas un monstre, il est moins réputé que le Glandon ou la Madeleine, allez savoir pourquoi … Pourtant, le sous-estimer serait une vraie erreur : avec 21 km, il vaut son pesant de sueur. De plus, avec 750 m de D+  et environ 8 km au dessus de 2000 m, le déficit d’oxygène et la sorcière aux dents vertes peuvent travailler de concert pour faire passer une sale heure au cycliste mal préparé.

col_agnel3

Quant à moi, j’ai du mal à trouver le bon rythme sur les 2 premiers km, sensés être à 6%. Pourtant, ça urge, la suite est à 8% ! Bon an, mal an, j’arrive à trouver ma cadence au bout de 20-25 min. D’ailleurs, au bout de 25 min, j’arrive à Molines-en-Queyras, où la route se sépare entre la direction de St Véran et celle d’Agnel et de l’Italie.
D’ailleurs, heureusement que j’ai déjà grimpé ce col il y a 3 ans, car il y a de quoi se demander si on ne fait pas fausse route. La route est soudainement étroite, défoncé, passe entre des chalets … Pas un axe international, ça ! Et bien si. Ça se rélargit rapidement, j’ai même droit à une belle section de bitume refait (merci le Tour 2011 …)

En 2 lacets, je m’échappe de Molines, et après une ligne droite à 6-7%, j’aperçois au loin les derniers lieux de civilisation du vallon de l’Aigue Agnelle : le hameau de Pierre-Grosse, atteint au bout de 40 min, et le hameau de Fontgillarde, à 2 000 m, que j’atteins au bout de 50 min. Entre les 2, je franchis ma 2ème heure de parcours : 12,3 km/h parcourus, pour une moyenne totale de 18 km/h.

En dépit de sensations pas extraordinaires, mathématiquement, je réalise encore une bonne ascension : me voilà à mi-col au bout de 50 min, sur la base de 12 km/h. Mais c’est la partie la plus facile que je viens de passer. De Molines à Fontgillarde, la route ne dépasse pas 6,5% de moyenne kilométrique, de quoi pouvoir boire, se nourrir un peu … Pour les retardataires, la trêve se poursuit encore 3 km, alors que la route serpente le long de l’Aigue.

Aigue Agnelle

Et la suite, alors ? Dans un fabuleux décor de haute-montagne, la route prend ses ailes. Après 2 km à 7%, qui sont plutôt composés de murs à 10% suivis de replats ou de petites descentes, on file dans le 9%, le dur, le vrai. L’absence de tout bornage n’aide pas à savoir sur quel terrain le prochain kilomètre nous emmène. D’ailleurs, combien de km jusqu’au sommet, encore ? Je renseigne un cycliste que je viens de rattraper : environ 6 km. Les pires. En dépit de quelques lacets qui me permettent de relancer, je commence à subir la pente et ma vitesse s’en ressent … Cependant, à force de me connaître, je calcule que je devrais en finir avec Agnel en 1h50’ environ.

Pain de Sucre, Pic d'Asti et Refuge Napoléon 

Le col commence à se dessiner nettement, tout là-haut. Auparavant, je passe devant le refuge Napoléon, apparemment récemment retapé. Encore 2 km, la 3ème heure sonne à mon compteur : 11,8 km/h parcourus pour une moyenne totale de 15,9 km/h.
Je double un VTTiste au ralenti ultime, je pense que moins vite encore, et il tombe ! Allez Pierrick, ce col ne va quand même pas te faire souffrir, après tous ceux que tu as franchis ! Et bien si. Dur final, 5 km à 9% au dessus de 2 200 m, c’est pas du gâteau.

Flamme rouge

Mais finalement, j’y parviens. 1h52’ de temps total de montée, presque comme attendu. 11,3 km/h de moyenne, comme quoi, à 0,5 km/h près, les sensations peuvent varier du tout au tout. Et pourtant, je ne suis pas exténué. Un bon point. En haut, bien sûr, le charme de la haute-montagne agit. Pain de Sucre, Monte Viso, des vues à l’infini … Et ce versant italien du col qui fait frémir rien qu’à voir la route, tout en bas, et pourtant à si peu de km de nous, tout en haut.

Agnello

Pain de Sucre, Pic d'Asti et Monte Viso Stèle

Agnel Italien

Désormais, place à la descente, histoire de se racheter une moyenne, tombée à 15,5 km/h en haut du col, après 3h11’ de course. Une belle descente grisante, sur un très bon bitume, et une pointe à 68 km/h. Les passages roulants à la montée ne m’handicapent pas trop, 50x11 aidant …
En bas, à Ville-Vieille, je n’ai « plus qu’à » reprendre les gorges en sens inverse … Malheureusement, le vent a tourné et je le prends de nouveau de face.
Le parcours étant globalement descendant, ça ne me freine pas trop (4ème heure parcourue à 34,1 km/h, pour une moyenne totale de 20,5 km/h). Le contournement de Guillestre se fait aussi de manière très rapide. Enfin, pour regagner Mont-Dauphin, j’opte pour la montée sud (vous savez, le raidard spécial Vuelta …) : 1 belle ascension de –seulement-1,6 km de longueur mais qui propose du 10% et plus dans sa 1ère moitié, au pied des falaises et des remparts.
Vauban avait bien prévu son coup : si jamais des assaillants s’en prenaient à Mont-Dauphin à vélo, clair qu’ils étaient étrillés avant de passer la porte ^^ Mais ce n’est pas mon cas, j’en finis en toute « sérénité » … Allez, Etape 2, cochée.

AgnelAR29082011

Bilan : 98,8 km en 4h36’, à 21,5 km/h. 2 400 m D+.
Itinéraire : Mont-Dauphin, Guillestre, Gorges du Guil, Col de l'Ange-Gardien, Château-Queyras, Molines, Pierre-Grosse, Fontgillarde, Col Agnel et retour idem.

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