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Le blog vélo de Pierrick
16 octobre 2011

Dimanche 16 octobre 2011 : L'au-revoir aux Grandes Alpes ?

Dernière journée de mon tryptique de fin de saison, ça sent l'écurie et le passage aux horaires d'automne ... Dans ma course en avant pour remplir encore quelques objectifs, je me lève encore avant les aurores afin de démarrer au "petit jour" ma sortie.
Au réveil, les sensations sont meilleures qu'hier. Même si je sens que mes adducteurs sont désormais de simples gaines sans aucun ressort, mais sinon, ça va.

Pas de courbatures, ni de crampes nocturnes, les 5 L (!) et quelques d'eau que j'ai bu au total hier n'ont pas été de trop pour réhydrater l'organisme.
Au programme du jour : encore un tour dans le Beaufortain. Un magnifique secteur, magnifié par les couleurs d'automne.

Départ vers 8h10, version chaude : le ciel est clair, le temps un peu humide, ce sera bonnet+sous-gants+corsaire et manches longues. Quand je mettrai la veste, là, il sera tant d'envisager l'arrêt de la montagne pour 2011 ...
Je traverse rapidement Albertville, totalement déserte, et attaque la bosse de Venthon, pour rebasculer dans la vallée du Doron. J'adopte un rythme régulier, entre danseuse et selle, et surtout pas trop actif : il va falloir bien s'échauffer, car ce n'est pas la température externe qui va s'en charger : + ... 3,5°C !

Je remonte la vallée, entre faux-plats montants et courts replats. Peu de circulation, encore moins qu'il y a 15 jours lors de ma conquête des Saisies. La 1ère heure passe sans histoire (21,1 km/h), je passe le carrefour des Saisies alors qu'il me reste environ 3 km pour atteindre Beaufort.

Le soleil apparaît enfin, mais joue à cache-cache. A Beaufort, la montagne est trop proche et le soleil encore trop bas, je repasse dans la fraîcheur. Au bout d'1h07', je sors de la ville et enclenche le chrono. C'est parti !

Je n'ai grimpé ce col qu'une fois en 2006, appâté par la perspective du "Défi des Sommets", un challenge d'ascensions chronométrées. J'y avais subi un bon coup de moins bien causé par une approche en sur-régime. Du coup, je n'ai pas vraiment de repères, mais gardant en mémoire l'épisode d'hier dans le col de la Cluse, j'en garde en réserve.

profil cormet roselend

Et je fais bien. Le col n'est pas borné, je pars donc aussi dans l'inconnu de ce point de vue là. Les trois premiers km sont tous entre 7 et 8%, et hormis un double lacet, la route reste désespérément dans la même orientation dans ce défilé un peu tristoune (Entreroches, le bien nommé). Octobre met sa main progressivement sur tout ... Et je rame un peu à trouver une allure.
Mais l'ambiance s'illumine à la faveur d'un replat bievenu, à la Tétaz. Voilà ce qu'il me fallait pour trouver enfin une régularité qui manquait jusqu'à présent, un secteur où me relancer.

A compter de cet instant, j'enclenche le pilote automatique. En plus, sans que ça soit l'Alpe d'Huez, des lacets surviennent de manière régulière et donnent de l'altitude à la route, qui sort à mesure des sapins. Quel plaisir de revoir l'horizon ! Le soleil est cependant loin, sur le versant d'en face ...
Je dépose rapidement un cycliste en perdition, mais qui a eu au moins le courage de se lancer dans l'ascension.

10-11-12 ... Mes jambes tournent bien, je ne me ressens plus de mes courbatures. Sans "voler", je me sens plutôt bien. D'ailleurs, la moyenne de la 2ème heure est satisfaisante (12,1 km parcourus, moyenne générale de 16,6 km/h). A mesure de ma montée, l'échancrure du col intermédiaire, le col de Méraillet (1 605 m), commence à laisser paraître le soleil. Encore un effort !

Au final, en 1h06'30", je franchis le col ... et accède au paradis.
Voilà le lac de Roselend, joyau aujourd'hui émeraude enchassé parmi les montagnes, la Pierre Menta, l'élégant arrondi du barrage désormais cinquantenaire ...
Couplés au soleil et aux chaudes couleurs d'automne, c'est une véritable invitation à la contemplation. Et fort heureusement, la route prend un profil plat et même légèrement descendant, de quoi me laisser admirer ce tableau ...

chapelle-425x282 cormet_roselend_029 via-ferrata-cormet-de-roselend-52-907

5 minutes de répit, le temps de parcourir ces 2,5 km panoramiques, et la montée reprend pour 6 km beaucoup plus roulants, le long de la falaise et en quelques lacets. Après le passage d'un verrou rocheux à côté duquel s'épanche une belle cascade, voilà la portion finale, marqué par un passage à côté du refuge du Plan de la Lai au bout d'1h30'.

Derniers km depuis la Lai

Il me reste encore 2,5 km, et hormis quelques motos, la montagne est à moi. Je ne boude pas mon plaisir de réaliser cette ascension presque facilement, compte-tenu de tout ce que j'ai fait et de la période actuelle : le col de la Cluse n'était apparemment qu'un accident de parcours ...
Je remets des dents dans le dernier km, encore plus facile (5,5%). J'y suis, Cormet de Roselend, 1 968 m. La neige tombée il y a une semaine s'accroche encore en bonnes quantités aux versants à l'ombre, mais aussi sur les bas-côtés.

sommet-roselend-300x225

En 1h43', l'ascension a été menée à 11,7 km/h de moyenne, et la dernière section de 6 km à l'unisson de cette moyenne, en 31'. Les sections montantes du col ont donc été gravies à 11,1 km/h, et le replat du Méraillet a permis de réhausser le tout ...
Après avoir profité du calme ambiant pour me réchauffer un peu et refaire les niveaux, je repars ... Initialement, je voulais grimper Roselend depuis la Tarentaise et faire une boucle de 120 km ... mais au final, peu emballé par le fait de remonter la quasi-intégralité de la Tarentaise par la RN90, j'ai préféré le calme du versant beaufortain.

Je file dans la descente ... et repasse à l'ombre de la falaise. ça caille vraiment, d'ailleurs, malgré la montée, je n'ai pas quitté ni le bonnet, ni les gants. Comme quoi c'est limite.

Je franchis la 3ème heure de parcours (16,9 km parcourus, moyenne générale de 16,7 km/h). Dans le replat du Méraillet, je croise mon cycliste perdu de l'aller, cette fois arrêté à un bar ^^ Et revenu au col, je pars en direction du barrage, sous l'oeil impassible de la Pierra Menta enneigée.

pierra_menta

Après une courte mais rapide descente, la route passe sur le barrage, me permettant encore de vivre un beau moment ... L'impression d'être seul au monde ... ou de profiter d'un moment qui va bientôt être à ranger dans les souvenirs pour quelques mois, jusqu'au printemps prochain.

cormet-roselend1

Juste après la digue, la route remonte dans les alpages, parmi quelques petits chalets typiques, vers le col du Pré (1 709 m). Ascension de 2 km à peine, mais qui passe de 6% à 9% sur le dernier km. Au fil de l'ascension, je jette un dernier coup d'oeil au lac car après, finie la poésie, retour aux affaires courantes !

col du pré

J'entame une descente très sinueuse et plutôt chaotique sur Arèches, où il fait bon regarder où on pose ses roues ... Malgré tout, je vois de temps en temps le paysage de ce versant du col, beaucoup plus long et athlétique que le versant que je viens de vaincre.

descente_areche Boudin

La descente n'est pas très reposante, et sera comme telle jusqu'à Beaufort, où je retombe sur ma route du matin. Je sors du village, non sans m'être agacé sur les stupides passages pavés (disjoints bien entendu) et les ornières présents dans les rues ... Ok, l'hiver fait des dégâts, mais est-ce une raison pour laisser les choses se dégrader encore plus ?

Par la suite, aucun souci ... Les gorges du Doron présentent un profil descendant favorable aux gros braquets, et le vent n'est pas contraire. 2 raisons pour bien achever ma 4ème heure de route (28,5 km parcourus, moyenne générale : 19,7 km/h).

Je prends un grand plaisr à enrouler et virevolter dans les virages de la descente entre Venthon et Albertville, ultra-rapide. Les voitures doivent se demander qu'est-ce qui m'a piqué pour que je bombarde comme ça ...
C'est tout simplement l'envie d'en donner toujours plus, quand la forme est là, et qu'on a vu de si beaux paysages tout au long de sa sortie ...
Certes, Albertville est moins champêtre et bucolique que le Beaufortain ... Je retraverse la ville vite fait, et en finis avec cette énième sortie montagneuse ... Est-ce la dernière ? La météo en décidera, mais pour ce qui est de la forme, si j'arrive à la maintenir telle quelle encore quelques semaines, j^'ai toujours envie d'en découdre ...
Et si cette sortie était la der de l'année, je pense que j'aurai bien choisi le lieu et le jour pour avoir envie d'y revenir vite en 2012 !

Roselend 16102011
Bilan : 93,4 km en 4h22', à 21 km/h de moyenne. 2 250 m D+.
Itinéraire : Grignon, Albertville, Venthon, Queige, Villard/Doron, Beaufort, Col de Méraillet, Cormet de Roselend, Col de Méraillet, Barrgae de Roselend, Col du Pré, Boudin, Arèches, Beaufort, Villard/Doron, Queige, Albertville, Grignon

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