Samedi 27 septembre 2008 : Raid(e)

Aujourd'hui, point de vélo, mais un effort autrement différent, et très exigeant. C'est d'ailleurs le seul challenge de "compétition" sur lequel je m'aligne depuis 2 ans, en attendant (peut-être) de m'aligner sur quelques cyclos l'année prochaine.
Il s'agit du raid inter-collectivités organisé par Eco Emballages, le partenaire du tri sélectif. L'année dernière, pour une première, ils avaient déjà sorti du lourd : 1h de course d'orientation, suivi de 14 km de VTT pour finir par une séance de tir façon biathlon, le tout organisé sur le plateau de la Féclaz, au dessus de Chambéry. Beaucoup de monde avait été surpris par l'exigence du niveau.

Et pourtant, tout le monde en a redemandé ! Mais à l'énoncé du programme du jour, au bord du lac d'Annecy cette fois-ci, on peut trembler : c'est encore plus dur. Tout aura débuté vers 9h30, avec cette fois 1h10 de course d'orientation dans la forêt et sur les bords d'Angon, avec la recherche de 10 balises, dont certaines demandent un crapahutage en règle sur des sentiers escarpés ! Avec Jérémy, mon binôme, on se débrouille assez bien, car dans ce laps de temps, on sera allé sur chacun des sites de recherche, hélas sans trouver 2 de ces balises, non sans pour autant chercher parfois très longtemps ! Un mystère, ces balises introuvables ...
Sans temps mort, et exactement dans les temps (finir trop en avance ou en retard par rapport au temps imparti peut pénaliser), nous embrayons sur 3 km de canoë. Hélas, dès le départ, une erreur d'aiguillage nous fait manquer les bouées du départ, demi-tour, près de 2 minutes de perdu. Pour le reste, je découvre : je suis "le moteur", Jérémy "la direction", on a l'étrange sensation d'être surpuissant dans un sens, plutôt planté dans l'autre (un lac en pente ?), en près de 25 minutes, on boucle cette 2ème partie.

De retour à quai, je n'ai plus d'épaules, ni de dos, ne parlons pas des jambes, bizarrement faiblardes (je ne pensais pas les avoir sollicité autant), et pourtant il faut continuer, et achever ce raid avec l'épouvantail du jour : 200 m nage libre en relais, dans une eau à 16°C.
Y rentrer n'est pas le plus dur, par contre, je vais connaître un méchant coupe souffle au 30 m. Muscles congelés, mouvements saccadés, je n'avance plus, ma ligne de flottaison commence à passer sous le niveau de l'eau ... Tant bien que mal, j'atteins une bouée et m'y accroche le temps de retrouver mes esprits. Il s'en est fallu de peu que je boive une belle tasse méchante ... D'autres rebrousseront chemin ou finiront également à l'agonie. Je repars, les 20 derniers m sont très très longs. Je passe le relais à Jérémy qui sera victime de crampes et aura bien du mal lui aussi.

Sorti de l'eau, je m'écroule, pattes coupées. J'ai beau faire du dénivelé presque chaque week end, un effort différent du vélo et sans temps mort est exténuant. Surtout dans l'eau froide. Pour la victoire et même le podium, ce sera loupé, sûr.

Après une bonne douche chaude et un dernier challenge remue-méninges, nous aurons les résultats au cours du repas.
Au final, nous finissons 2ème de la course d'orientation, 9ème du canöe à ... 2 minutes du podium (dommage pour la fausse manoeuvre de départ !), et 12ème de la natation (8 équipes se tiennent en 45 secondes, sans mon coup de froid, c'était le top 5). Au total, toute pondération effectué, nous finissons 9ème sur 16 équipes.

Un petit regret s'efface sous la bonne humeur ambiante, et maintenant s'ouvre l'heure douloureuse de la révélation qu'il existe certains muscles inutilisés chez moi, dans le dos, les cuisses, les fesses. Je me décrasserai peut être demain si j'en ai le courage et si j'arrive à sortir de mon lit.