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Le blog vélo de Pierrick
1 octobre 2011

Sabato 1 ottobre : San Bernardo, San Carlo ma con Pierrick ^^

Après le retour à ma p'tite vie mauriennaise cette semaine, tant bien que mal (et plutôt mal que bien, surtout dimanche soir ^^), aujourd'hui était le retour à mes routes savoyardes, à la recherche de nouveautés et d'horizons différents ... Plus envie particulièrement de rouler en Maurienne, j'aurais largement le temps d'y tourner comme un poisson rouge dans son bocal lorsque l'hiver aura fait son apparition.

Mais pour l'instant, c'est encore l'été ! Alors direction la Tarentaise, aux aurores (et même avant), et Bourg Saint Maurice plus spécialement, pour ma seconde incursion en Italie en moins d'un mois. Après mon plaisant passage en Regione Piemonte début septembre, j'ai encore envie de franchir les frontières ...

Et niveau sportif, le dénivelé sera bel et bien présent, avec 3 ascensions au programme, et deux passages à 2 188 m !
Vers 8h15, je m'élance du parking du funiculaire des Arcs, seul parking gratuit que j'ai repéré ... Un lieu un peu trop isolé à mon goût, si vous savez où se garer dans une zone plus fréquentée, je suis preneur. Mais au moins, je suis tranquille pour me préparer.

Je passe rapidement la sortie de Bourg Saint Maurice, et au rond-point, je prends la direction de Séez. La montée débute doucement, et restera sur des pentes de ce genre pendant ... 31 km. Hé oui, voilà une des montées les plus longues et les plus régulières qu'il m'ait été donnée de grimper ...

sans-titre

31 km où alternent des bornes à 4, 5 ou 6%. Jamais plus, jamais moins ! Historiquement, ce col a toujours (ou presque) été emprunté, et la route tracée doit être millénaire. Pourquoi changer un itinéraire qui a fait ses preuves au fil du temps ?
Je déclenche mon chrono après 15 min, au passage de la borne annonçant le sommet à ... 27 km.
Rien que d'y penser, à ce moment-là, je me dis que ça va être long ... Et pourtant, je ne résiste pas au challenge de tenter une ascension "rythmée", à dire vrai le seul moyen de ne pas s'ennuyer.

La température est douce, j'ai sorti le manches-longues mais je pourrais presque m'en passer ! Le soleil se lève sur les cîmes alentours, et après Séez, la route de Tignes a pris son autonomie. Je me retrouve sans plus aucune circulation, ou presque, je peux profiter à volonté de la route et des larges lacets qui s'offrent à moi. Très rapidement, je me cale sur un rythme de 4 min/km.

Après un début d'ascension qui flirte autour des 4'20"/km, à mesure, je prends le bon tempo, aidé par quelques km réellement roulants.
Concentré sur mes temps, ça passe plus vite, mais je n'oublie surtout pas de lever la tête et de profiter du paysage qui s'ouvre. Si Bourg, à côté de sa base d'eaux-vives, est encore un peu endormie, les crêtes se parent de rose et d'orangé, je vois loin à l'ouest ... sans pour savoir quels sommets je vois ... Lauzière ? Encombres ? Plus loin encore ?
La 1ère heure arrive vite (16,1 km/h), j'appuie encore un peu pour infléchir mes temps ... et ça se passe bien ! Ainsi, au terme de ma première heure d'ascension, j'ai passé depuis quelques hectomètres la borne annonçant le sommet à 12 km (soit un peu plus de 15 km/h). La station de la Rosière apparaît un peu plus haut, déjà ...

En dépit d'un rythme ronronnant, cette ascension me plaît bien, probablement car je roule à la vitesse espérée. Mais ça va changer dans les derniers km.
En effet, alors qu'il me reste 5 km, la route en a fini avec les lacets et je rentre dans le vallon final. L'Hospice du col apparaît déjà, mais ce qui est marquant, c'est le fort vent de face qui vient brutalement me freiner ! En 1 km, je perds l'avantage de 30 secondes que je possédais depuis quelques km ...
Je tombe aux alentours de 12-13 km/h, parfois un peu à l'abri lorsque la route s'incurve dans un creux ...

LA_ROU~1

Je me retourne et aperçoit un cycliste non loin de moi, qui monte très vite. A l'orée du dernier km, il me dépasse et je vois qu'il s'est apparemment dépouillé pour me reprendre ... A quoi bon ? Se mettre dans un état asthmatique alors qu'il ne sait pas si je roule depuis 100 km, ou s'il m'en reste 100, bref, qu'on n'a pas le même objectif, je trouve ça dommage ...

Il ne profite pas de la vue sur les beautés du col : le Mont Blanc se dévoile dans toute sa splendeur, se découpant dans le ciel bleu ;

Vue sur le Mont Blanc

je longe l'Hospice, mitoyen de la statue de St Bernard de Menthon, qui "montre le chemin" (sans préciser quel braquet il faut utiliser, c'est malin ^^) et je franchis enfin la frontière ! Passo del Piccolo San Bernardo, 2 188 m. Piccolo certes, ma non tropo quand même !

Hospice St Bernard Le Col A_LA_F~1
Saint Bernard shapeimage_6


Au final, j'ai effectué les 27 km "chronométrés" en 1h49', à une moyenne de 15,1 km/h. Je sauve de justesse ma moyenne ascensionnelle ! Par ailleurs, à 1 km du sommet, j'ai franchi la 2ème heure de parcours, pas de surprise : 15 km/h, pour une moyenne générale de 15,5 km/h. Niveau circulation, grande grande tranquillité. Le pied.

Je me lance désormais dans la descente italienne, et dans l'inconnu : je ne suis jamais allé au delà de la borne frontière. Une fois n'est pas coutume, je ne "bombarde" pas dans la descente, je profite de la vue, encore et toujours, j'ai l'impression de pouvoir toucher le Mont Blanc, tout proche ! La montagne est désormais rousse et déserte : j'adore l'automne pour le retour au calme qu'il procure ...

Je rentre dans l'étage forestier et les choses se gâtent ... A la fraîche et à l'abri, la route est très humide, j'aborde prudemment les lacets qui me font dévaler sur La Thuile et sur le Val d'Aoste, un petit bout de France resté italien (70% des Valdôtains sont francophones). Et ce qui risquait d'arriver ... n'arrive pas, mais j'en suis pas loin du tout : dans un lacet bien humide, ma roue avant part, et je ne dois qu'à un bon sens de l'équilibre mon rétablissement, puisque j'envoie l'arrière en contrepoids ... Ouf !

Je redouble de prudence, d'autant plus que de nombreux travaux rendent le bitume plutôt ... irrégulier.
J'arrive sur les premiers hameaux typiques,

pont-serrand_452301 pont-serrand_452311 pont-serrand_452471

puis sur la Thuile ... Comme toute station de ski en hos saison, elle est défigurée par les différents travaux ...

Une des particularités italiennes est également de mettre une "montagne" d'infos à chaque panneau directionnel ... Résultat, il faut presque s'arrêter pour pouvoir tout lire, d'autant plus que les principales directions apparaissent ... tout en bas ^^ Qué fripons quand même !

Au coeur du village, je ne vois donc qu'au dernier moment ma direction, et je démarre un petit raidard sur le 50-12 ...:O/ Changement de vitesses avec chaîne tendue = gros gros craquements, à tel point que je crois avoir cassé ma chaîne à un moment ! Ouf, fausse alerte, je suis  juste bonpour quelques tours de pédales hors selle pour rétablir tout ça et je peux repartir direction ... Colle San Carlo !
Après un replat dans la Thuile, je prend la direction du hameau de Thovex pour ce col court (du moins sur ce versant) mais très exigeant. 6 km à 8,3% de moyenne, se décomposant en 2 km à 6% et 4km entre 9 et 11%. Après une dernière ligne droite relativement sympathique, la route s'emballe à partir du hameau des Granges.

524

J'attends les passages vraiment durs, mais hormis une vitesse qui baisse bien, pas de coup de moins-bien, à ma grande surprise. Heureusement, le tracé de la route favorise les relances avec beaucoup de lacets dans une belle forêt de conifères. Je franchis ma 3ème heure de parcours dans cette montée (20,9 km parcourus, 17,3 km/h de moyenne générale) et à peine 1 km plus haut, je franchis le col ...

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C'est tout ? San Carlo, 1 971 m. Mince, je m'en faisais tout un cinéma. J'ai du progresser, quand même, pour commencer à être déçu d'arriver en haut des cols alors que je commençais juste à souffrir ^^
Bon, je fais le fier-à-bras mais l'ascension côté Morgex n'a rien à voir avec celle-ci. Ou plutôt si : le profil des 4 derniers km (autour de 10%) s'applique ... sur 10,5 km, sans relâche. Un vrai "Mont du Chat", à ce qu'il paraît.
Je me tâte à descendre justement sur Morgex, histoire de voir à quoi il ressemble. ça sous-entend une remontée intégrale du Saint-Bernard, par la suite, depuis Pré-Saint-Didier : 23 km, dont les 13 derniers sont les plus exigeants, à partir de la Thuile.

psb

11h20 ... J'y vais ou pas ? ça me ferait aussi un tour de plus de 120 km et 3 200 m de dénivelé, de quoi me faire rentrer tard et me mettre hors-course pour demain ... En plein dans mes réflexions, j'en perds très connement l'équilibre et m'étale lamentablement ... à l'arrêt. Pas de bobo à 1ère vue, mais qu'est-ce que je DETESTE être maladroit comme ça !

Je suis capable de me rétablir alors que la chute m'est promise et à côté de ça, je ne sais pas rester debout à l'arrêt ... Et au final, mon grand plateau est venu m'entailler le mollet sans que je m'en rende compte, sauf à mon retour ... Une belle balafre sanguignolente qui fait très "Peuh, même pas mal" mais dont je me serais passé.
Enfin bref ... Du coup, je fais demi-tour. Je maîtrise ma gourmandise pour m'assurer un bon dimanche. Retour sur la Thuile, contournement pour cause de travaux et je rattaque la montée la plus intéressante, 13,5 km à 5,5% de moyenne, parsemée de ces multiples "tornanti" qui avaient failli me piéger à l'aller ...
La montée se fait plus tranquillement et de manière moins offensive, aux alentours de 13 km/h. Je franchis ma 4ème heure à 6km du sommet (17,6 km parcourus, pour une moyenne générale de 17,4 km/h) ... Et au bout de 4h19', me voila revenu chez Bernardo ^^.

Plus de 30 km de descente s'ouvrent devant moi ... Quel plaisir ! J'observe à loisir le paysage, le Glacier du Mont Pourri, la Haute-Tarentaise et Sainte-Foy, Bourg-Saint-Maurice cette fois sous le soleil ... Pas mal de cyclistes profitent de la journée pour monter quand pour moi, ça se termine.

LE_MON~1

D'abord poussé par le vent dans le vallon du col, je dois un peu plus m'employer pour maintenir une bonne vitesse à partir de la Rosière mais je ne suis plus vraiment à la chasse au chrono ... Je laisse glisser en essayant de prendre de belles trajectoires et en évitant de toucher les freins. Exercice de style !
Au final, je reviens sur Bourg en à peine plus de 5h (4ème heure : 34,6 km/h, moyenne de 20.9 km/h), presque frais (tu parles, 30 bornes de descente !) et limite à regretter de ne pas être allé jusqu'au bout de mon idée initiale ... mais 2 700 m de D+ en 75 km à peine (kilométrage avant mon ultime descente), c'était bien suffisant pour un retour en haute montagne, non ?

Profil St Bernard
Bilan : 106,6 km en 5h04', à 21 km/h. 2 680 m D+.

Itinéraire : Bourg-Saint-Maurice, Séez, La Rosière, Col du Petit Saint-Bernard, La Thuile, Colle San Carlo et retour idem.

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Commentaires
N
Bonjour, je viens de lire tes reportages. Super sympa, bonne description, belles photos. Je voulais savoir si pour la montée de Pt St Bernard, en partant de Bourg St Maurice, çà grimpée directe ou si on pouvait s'échauffer un peu, avt d'attaquer. Et à combien le pourcentage jusqu'en haut du col. Ca se grimpe bien???
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