Jeudi 15 septembre 2011 : Totalement fêlé … du Pas-de-Peyrol

Sur les trois premiers jours, j’ai écumé la totalité des cols du secteur. Et comme prendre la voiture ne me tente pas au final, compte tenu notamment du temps de parcours, j’ai décidé de finir ma semaine en jouant « à domicile ».

Au fil de mes parcours a germé l’idée de consacrer une journée exclusivement à l’ascension du Pas-de-Peyrol … Après avoir grimpé au moins un versant différent chaque jour, j'en suis devenu mordu : vous avez devant vous le membre n°1 de la confrérie des fêlés du Pas-de-Peyrol ^^ En tant que trésorier également, n’hésitez pas à m’envoyer votre numéro de CB –et le pitit cryptogramme qui va bien-, cher futur confrère !
Retour sur une belle journée qui m’a vu donc rentrer dans la catégorie des "fêlés" d’un col (même si rien n'existe à ma connaissance pour le Pas-de-Peyrol ...)

Debout toujours à la même heure, ciel clair, a y est, la voilà la belle journée de A à Z ! Je m’élance dès 8h sur la route, avec l’espoir que ma roue –ou en tout cas l’origine du bruit entendu la veille- ne se réveille pas, et surtout, que la mécanique tienne.
La remontée de la Vallée du Mars se fait à la même allure qu’hier, à quelques secondes près. Malgré tout, à mesure, je sens que je vais moins vite. Impression confirmée devant les premiers points de repère : je passe avec 2’30’’ de retard par rapport à hier devant le panneau des 5 derniers km.
Peu de temps après, confirmation : 17,2 km parcourus dans la 1^ère heure, soit 500 m de moins que la veille. Il va falloir se réveiller ! Justement, durant les 3 km précédant « la muraille », je retrouve un bon rythme. Puis survient le monstre.
Moins « surpris » qu’hier, je passe le secteur en patientant. Je n’ai plus cette impression de coller au goudron. Ni plus rapide, ni plus lent, je mets de nouveau 15 min pour vaincre ces 2 km les plus durs de mon année, encouragé ou félicité par les premiers touristes circulant sur la route. 1h29’, face n°1 vaincue, je me lance dans la descente sur Mandailles.

Dans la descente, je croise quelques cyclistes, hélas trop haut pour espérer les rattraper et rouler avec eux au retour. Après 18 minutes de descente, je fais demi-tour à l’entrée de Mandailles et vogue la galère ! J’attaque la 2^ème face de mon défi, il me reste 11 km à grimper au passage de l’1h50 (2^ème heure : 19,2 km parcourus pour une moyenne totale de 18,2 km/h).
Longtemps sur les bases de mon temps d’ascension de mardi, au final, je mets 52’30’’, soit moins d’1 min de plus … J’ai accéléré sur la fin car en fait, du groupe de cyclistes croisé, un est à la traîne et me sert de mire … 1km, puis 500 m, puis 200 … Je meurs dans ses roues au sommet, dommage. Face n°2, ok.

Sans attendre, je me lance dans la descente sur Dienne. Au col de Serre, j’effectue la petite boucle me permettant de faire demi-tour puis me revoilà sur la route du Pas. Sur les 2 premiers km, je roule à un très bon rythme. A l’orée des 2 derniers km, je passe la 3^ème heure (16,4 km parcourus pour une moyenne totale de 17,6 km/h).
J’avale ce coup-ci un « Red tonic », j’ai vraiment l’impression de boire de la dynamite^^ Les 2 bornes passent sans soucis, si ce n’est qu’elles sont à 10% … Je suis immortalisé sur une vidéo d’un randonneur, si jamais il passe sur ce blog par hasard, je suis intéressé pour voir à quoi je ressemblais.

En 19’ sur la dernière portion, je grimpe cette ultime face de mon défi. Au bout de 3h12’, ça y est ! Me voilà fêlé. Je l’étais déjà un peu, je crois bien ^^ Au final, tout s’est bien passé. Pas de blocage intempestif de ma roue, ni même de bruit suspect, pas même trop de méforme car les temps d’ascension restent les mêmes que les jours précédents.

Au sommet, je discute avec un cyclo qui arrive d’Aurillac. Comme il repart via Salers, nous allons faire route commune pendant quelques km. La descente du Pas de Peyrol, mais surtout l’ascension du col de Néronne (1 242 m) vont ainsi passer bien plus vite, en discutant, mais loin d’un rythme touristique !
Sur le balcon de Néronne, nous frôlons les 30-35 km/h. Et dans la descente sur Salers, trêve de discussion, nous enroulons encore sur ce faux-plat descendant qui offre de superbes vues sur la vallée de la Maronne et le Puy Violent. Hélas … Sans raison particulière, j'entends à nouveau ce ronflement sinistre, de manière aléatoire …

A Salers, fin du binôme, je me retrouve seul sur la planèze en direction d’Anglards. Cette route est vraiment un piège, quel que soit le sens dans lequel on l’emprunte, on est en prise. Je pensais m’en sortir mieux que mardi, mais c’est « à peine » plus favorable dans ce sens-là. Grrrr ! Mais je suis peut-être un peu trop exigeant. La 4^ème heure est quand même largement positive : 28,1 km parcourus pour une moyenne totale de 20,2 km/h.
Arrive enfin Anglards. Je bascule en direction de Pons dans une descente rapide et sinueuse où ma roue vibre tout ce qu’elle peut de temps en temps. Ça se calme dès que je redonne un coup de pédale, c’est très étrange …

Enfin, à Pons, je n’ai qu’à retraverser le Mars pour entrer dans la vallée et remonter jusqu’à St Vincent … Long, très long retour, seulement 8 km mais le double dans la tête, je confirme que cette vallée est extrêmement « rébarbative » à rouler, entre faux-plats montants, petites descentes, route granuleuse … D’autant plus quand on a plus de 4h dans les jambes !

Au final, St Vincent apparaît au détour d’un virage après divers lieux-dits tous aussi déserts les uns que les autres. Un dernier effort et je me hisse au gîte. Objectif accompli avec une sortie de plus de 100 km –à peu de choses près- et un dernier hommage rendu au seigneur du coin : avec 7 passages au sommet cette semaine, le Pas-de-Peyrol était ma star, et me l’a bien rendu en m’offrant soleil et chaleur lors de cette tentative de tripler l’ascension.

Bilan : 100,2 km en 4h43’, à 21,3 km/h de moyenne. 2 300 m D+.
Itinéraire : St Vincent, le Falgoux, Pas-de-Peyrol, Col de Redondet, Mandailles, Col de Redondet, Pas-de-Peyrol, Col de Serre, Pas-de-Peyrol, Col de Néronne, Salers, Anglards-de-Salers, Pons, St Vincent.