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Le blog vélo de Pierrick
18 septembre 2011

Mardi 13 septembre 2011 : tout Salers mérite sa peine

Difficile de savoir à quoi s’attendre en ce début de semaine un peu perturbé au niveau météo. J’ai passé mon après-midi d’hier sous la grisaille, parfois teintée de bleu, et dans la brume du Pas-de-Peyrol. Et aujourd’hui ne s’annonce pas plus réjouissant.
Vaille que vaille, debout à la même heure qu’hier et première satisfaction : à l’ouverture des volets, c’est gris mais c’est en train de se déchirer. D’ailleurs, le temps de déjeuner et de me préparer et je sors sous un ciel clair, parfait !

Le début de ma sortie est totalement descendant. En effet, je descends jusqu’en bas de la vallée du Mars et le hameau de Pons, pour passer sur l’autre rive et attaquer immédiatement la remontée sur l’autre versant en direction d’Anglards-de-Salers . Il y avait certes une route plus directe pour aller sur Anglards, tout près de St Vincent, mais celle-ci a été ravagée par un torrent il y a quelques semaines. Elle est certes pratiquable, mais l’ayant empruntée en voiture, j’ai vu que niveau « propreté » c’était pas le top …
J’évite donc de potentiels ennuis mécaniques par cette petite rallonge … De toute façon, voie directe ou non, la remontée sur Anglards est assez exigeante. A froid, dur de se faire à ces 4 km entre 6 et 7%, la machine chauffe déjà pas mal. Point positif, je suis sur le versant « au soleil » donc rapidement au chaud. Il fait doux, je regrette presque d’avoir pris les manches longues et le corsaire.
Arrivé à Anglards, je prends la direction de Salers … Tout un programme, ce nom. Un beau village classé, une viande renommée, un fromage de caractère, un alcool particulier … Rien de tout ça, pour moi, Salers est juste synonyme d’un plateau (ou « planèze ») forcément vallonné où je tente de retrouver un rythme. La montée d’Anglards m’a un peu assommé, et le profil n’est plus très roulant depuis la fin de la descente initiale. Résultat, une 1ère heure modeste à 21,8 km/h. Peu après, j’arrive à Salers, que je contourne. Je prends la direction de St Paul de Salers, par le moyen d’une belle descente rapide. Me voilà dans la vallée de l’Aspre, en direction de Fontanges.

Vue depuis l'Esplanade

J’ai encore le droit à un calme royal ce matin sur ce secteur … Je roule au fond d’un vallon boisé, parsemé de hameaux et de petits châteaux charmants. Après Fontanges, la route recommence à s’envoler, sans trop de lisibilité … En fait, c’est le début du col St Georges (954 m), col intermédiaire sur la route du col du Légal. En l’absence de connaissances préalables de la route, je ne connais pas vraiment la difficulté ni la nécessité d’en garder un peu ou pas … Alors je contemple le paysage, qui prend de l’ampleur quand je prends de la hauteur. Au détour d’un virage, oh ! Surprise. Passage du col.
Une courte descente et la montée reprend. Je me rapproche donc du col de Légal (1 231 m), dont le profil me convient mieux : montée régulière, quelques relances possibles grâce à des virages …

Peu avant le col, je franchis la 2ème  heure : 19,6 km parcourus, pour une moyenne totale de 20,7 km/h. ça ne décolle toujours pas … A vrai dire, hormis la première descente et la bascule sur St Paul de Salers, le reste du profil s’est avéré toujours montant. On est loin du parcours roulant d’hier, à dénivelé équivalent !

Peu après ma 2ème heure, je passe le Légal. Un court arrêt et j’entame la descente. Je franchis au passage le col de Bruel (1 058 m), en descente mais ça compte quand même ! A Houade, je prends la direction de Mandailles-St Julien. Je pensais trouver une route exclusivement descendante mais j’en suis pour mes frais. Certes, ça descend, mais ça remonte (presque) autant dans la foulée, selon une alternance d’aller-retour au fond de petits vallons. Très usant à la longue. Je reste rive droite de la Jordanne pour atteindre St Julien, où je rejoins la route principale pour finir mon itinéraire. Quelques hectomètres et je suis à Mandailles, où je repasse devant l’hôtel qui nous avait accueilli en 2007 lors d’une traversée de l’Auvergne.

Me voilà au pied de ma conquête de la veille, alias le Pas-de-Peyrol … mais à grimper selon un autre versant. 11 km depuis Mandailles, et environ 550 m de dénivelé. J’ai déjà bien tapé dedans sur mes 3 premières heures, je redoute donc un peu cette montée qui n’a rien de terrible par ailleurs, si ce n’est son décor.

Muraille de Mandailles côté Mary

Je suis dans le cirque de Mandailles, une superbe vallée encadrée par des puys à perte de vue : le Griou, le Peyre-Arse, Le Chavaroche, L’Usclade … Une muraille que l’on peut croire infranchissable. Mais là-haut, on aperçoit aussi une petite route qui s’accroche au vide, tout là-haut … J’y passerai tout à l’heure.

peyrol4

A l’approche des 2h53’ de sortie, je mets en marche le chrono au point de passage à 11 km du sommet. Compte tenu de ma forme, je table sur une ascension en 55 min, 1 h au pire ! Mais très rapidement, j’arrive à trouver un rythme régulier, de plus en plus régulier à mesure que la pente se complique (mais tout reste relatif). En attendant, j’ai franchi ma 3ème heure :  23,3 km/h parcourus pour une moyenne de 21.6 km/h.

Griou

Dans la montée, outre les vues sublimes sur les pics volcaniques, je passe aussi devant le lieu qui a marqué la fin de carrière de Vinokourouv … Un virage désormais « tagué » sur la route par un « Vino out » et qui fait partie de l’histoire mélodramatique du Tour.
Au final, en 51’40’’, j’achève mon ascension, en rajoutant au passage le col de Redondet (1 531 m) au palmarès de ma sortie.

Col de Redondet, 1 531 m Redondet bis

Pour relativiser ma performance, il faut quand même dire que les 2 derniers km permettent de remettre quelques dents pour finir en trombe. Ce que j’ai fait, mais pas assez à bloc au point de me faire déposer par un « ancien » dans les 500 derniers mètres. Comme moi samedi à la Croix-Morand, il a du se dépouiller comme un fou et mettre la plaque pour me rattraper et me déposer en mode « même pas essoufflé » juste avant le sommet. Si j’avais eu des yeux dans le dos, croyez-bien que je ne m’en serais pas laissé compter … En plus, il a 2 fois mon âge !!! Petit insolent, va !

A mesure de ma sortie, le ciel s’est de nouveau intégralement couvert, à tel point qu’au Pas de Peyrol, il bruine … Quelle déception ! Encore une journée où je ne pourrai pas accéder au sommet du Puy Mary ni faire quelques beaux clichés … Du coup, je ne m’arrête même pas (à quoi bon ?) et j’attaque la descente sur le Falgoux tambour battant, ce qui a pour effet de redresser ma moyenne amoindrie par le dernier col (4ème heure à 20 km/h, pour une moyenne totale de 21,2 km/h).

Revenu dans la vallée du Mars, je lutte pour améliorer mon temps. Qu’elle est longue, au final, cette vallée ! Du Falgoux à Pons, elle a une distance de 25 km, et quand il s’agit d’en finir, même en descente, ça prend son temps.
Mais les difficultés étaient bien évidemment derrière moi. Avec une dernière heure effectuée sur la base de 36 km/h, il me faut moins de 20 min pour rentrer au gîte depuis le croisement de Néronne. Mais que de sorties exigeantes ! L’Auvergne, ce n’est pas les Alpes … C’est peut-être pire.

St Georges Legal mary
Bilan : 96,1 km en 4h19’, à 22,3 km/h. 1 900 m D+.

Itinéraire : St Vincent, Pons, Anglards, Salers, Fontanges, Col St Georges, Col du Légal, Col de Bruel, Houade, St Julien de Jordanne, Mandailles, Rudez, col de Redondet, Pas-de-Peyrol, Le Falgoux, Le Vaulmier, St Vincent.

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