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Le blog vélo de Pierrick
18 septembre 2011

Lundi 12 septembre 2011 : Pour se faire mal, n’oubliez pas le Cantal

La météo ne s’était (presque) pas trompée. Hier, journée variable, et l’orage annoncé initialement le matin est venu en cours d’après-midi, et la pluie dans la foulée. Dommage quand même car a priori, j’aurais presque pu aller rouler le matin … mais j’étais vraiment trop crevé. J’ai traîné mon sommeil toute la journée d’ailleurs.

Aujourd’hui, on efface tout et on recommence. Quand j’ouvre les volets à 7H20, le ciel est clair. Ça va être une belle journée, idéale pour tâter du col cantalou ! Je quitte mon gîte peu avant 8h, et je remonte la vallée en direction du Falgoux. Ça ne s’invente pas, c’est la vallée du … Mars, et je suis bien sur une autre planète. Seul au monde, vraiment. Pas un bruit, pas une voiture. Ouhouh, les gens, la vie a repris, il faut aller au travail, amener les enfants à l’école …
Pendant la 1ère demi-heure, pas un véhicule. J’assiste à l’arrivée du soleil sur le sommet du versant d’en face (la crête de Néronne). Quant à moi, je suis encore à l’ombre … et dans l’humidité. Visiblement, la pluie ne m’a précédé que de quelques heures, et la route est encore trempée par endroit.

Peu avant la demi-heure, et juste avant le Falgoux, je tourne à gauche en direction du col d’Aulac (1 228 m). Jusqu’à présent, ça grimpait gentiment, mais là, changement de rythme. J’attaque bille en tête, je sais que ce col n’est pas bien long mais j’ai un peu sous-estimé sa difficulté … Hé oui, pas besoin de culminer à 2 000 m pour proposer quelques beaux passages à 8% ! A peine plus de 4 km, mais qui se méritent …

ça grimpe !

Après 3 km dans la forêt, à l’approche du sommet, la route passe de l’ombre à la lumière … et dans un superbe paysage d’estives, avec de belles échappées sur le plateau de l’Artense. Je tourne le dos au Puy Mary, mais rassurez-vous, je le verrai bien assez par la suite …

Dernier km Panneau Col d'Aulac

Je passe la 1ère heure dans la descente (20 km/h tout rond), sur une belle petite route qui permet des pointes de vitesse … mais je reste prudent, d’un, parce qu’elle est sinueuse et que je ne suis quand même pas seul au monde, et de deux car de nouveau à l’ombre et en forêt, la route est humide.
Je retombe sur la civilisation à Trizac. Plein soleil, et route tranquille. 5 à 10 min d’ascension et je passe le petit col de la Beyssère (1 050 m), d’où se dégagent désormais des vues sur le massif du Sancy. Encore très joli ! A partir du col, la route prend un profil globalement descendant jusqu’à Riom-es-Montagnes, capitale de la Gentiane.

Point de dégustation pour moi ce matin. Je traverse le bourg et prend la route de Murat, que je quitte après un bon petit passage montant à la sortie de la ville. Direction Apchon. La route reprend son profil légèrement montant, rien de bien méchant et j’en profite pour m’alimenter. Je me rends compte que je suis en fait des marquages « AM » sur la route, propres à une cyclo … AM, AM … Antonin Magne bien sûr ! Il faudra que j’aille voir exactement quel était le parcours cette année.
Après Apchon et son très beau château en ruine, la route repart en version descendante. Je suis désormais dans la combe (ou la vallée) de la Petite Rhue, et dans un décor superbe, encadré par des puys à droite et à gauche, et au fond, le « Maître »  … malheureusement la tête dans les nuages.

Vallée de la Petite Rhue

Effectivement, la météo prévoyait un rideau nuageux se déchirant à mesure de la matinée, mais force est de constater qu’il s’épaissit, au contraire. Beaucoup de cîmes sont dans la brume … et le soleil est quand même là. Ajoutez à cela des prés vert fluos et ça fait quand même un sacré décor !
Peu avant Cheylade, je passe ma 2ème heure (26,7 km parcourus pour une moyenne totale de 23,35 km/h) et je déclenche mon chrono au pied du village, qui n’est pas une sinécure à traverser. Je crois que l’ascension « officielle » commence … mais en fait, ça se calme assez vite, et ça reprend un profil variable, en faux-plats montants et descendant. Enfin, à Le Claux, ça débute « pour de vrai ».

peyrol1

Au passage d’un petit pont, j’aperçois un marquage cyclo « col de Serre- 4 km ». ça ne tarde pas à camphrer, car après 500 m encore corrects, ça monte sec à partir du hameau de la Maurinie. Surprenant … En fait, comme toujours, sur des % « intermédiaires », j’ai du mal à trouver immédiatement un rythme régulier. J’avance de relance en relance, mais je ne suis pas tant à l’aise –si aise il peut y avoir- que sur « mes » cols longs de 20 km et réguliers à 8% …

Panneau col de Serre

Je me sors de ce traquenard en 20 min (soit du 12 km/h) et je débouche sur la dernière partie de l’ascension du Pas de Peyrol. Le voilà, le morceau ! A mesure de mon approche dans le vallon, je distinguais de plus en plus le tracé de ce versant inédit pour moi. Maintenant, j’y suis. Je redéclenche mon chrono sur un nouveau marquage « col- 4 km ».
Sur ces 4 ultimes km, 2 sont quasi-plats. De quoi reprendre un peu d’énergie pour en finir. Et juste avant le passage du Col d’Eylac ( 1 460 m), un col intermédiaire, la route redécolle … et un panneau laisse songeur :

Le clou final
Panneau col d'Eylac

Hé oui ! Sous des aspects de montagne à vaches, le Cantal cache quelques perles sportives de ce genre … Et ce n’est pas fini, vous le verrez au fil de ma semaine. Toujours est-il que je suis en prise, contre le vent, sur cette dernière portion vertigineuse, en balcon et avec un parapet mince comme du papier à cigarette …

Encore 1,4 km Sommet en vue
Pas de Peyrol et Vallée Rhue

Je passe ma 3ème heure à quelques hectomètres du col : 16,5 km parcourus pour un moyenne totale de 21,4 km/h. Au final, je franchis le plus haut col routier du Massif Central 1h02’ tout rond après mon passage à Cheylade, et 19’ depuis mon passage au col de Serre … Sur des % un peu plus compliqués, j’ai su trouver un peu plus de régularité : un comble !

Je ne m’attarde hélas pas au col, car les conditions météo n’appellent pas à la flanerie … Je retenterai un passage en touriste (et en voiture), plus couvert, pour voir ce que je peux récupérer comme souvenir … Je me lance dans la descente vers Le Falgoux et Néronne, passant via « le » secteur mythique (un passage à 15% avec un beau lacet à 20%) … Pas demain, mais peut-être après-demain ?
En bas de cette zone, la route reste descendante dans des proportions plus raisonnables, et je me retrouve de nouveau dans une végétation luxuriante et vert pomme … J’ignore la direction directe du Falgoux, j’ai encore un col à attraper. Et c’est au taquet que je vais passer le col de Néronne (1 242 m), après plusieurs km d’une route en balcon, à peine montante, empruntée à près de 30 km/h …
Au col, virage à droite et bascule, retour sur la planète « Mars » ^^. Une descente sinueuse, un peu gravillonnée, encore humide à l’ombre … Toujours en prudence.

En bas, je passe au Falgoux, où une dernière petite bosse me fait bien mal aux jambes. Quelle idée de vouloir la passer grand plateau aussi !!! Revenu sur l’axe routier principal de la vallée, je n’ai plus qu’à embrayer jusqu’au gîte, sur un parcours désormais intégralement descendant. J’en finis ainsi en moins de 4 h … Place au tourisme désormais.

Aulac serre mary neronne
Bilan : 91,7 km en 3h54’, à 23,6 km/h. 1 780 m D+.

Itinéraire : St Vincent-de-Salers, Le Vaulmier, Col d’Aulac, Trizac, La Valette, Riom-es-Montagnes, Apchon, St-Hyppolite, Cheylade, Le Claux, Col de Serre, Col d’Eylac, Col du Pas-de-Peyrol, Col de Néronne, Le Falgoux, Le Vaulmier, Saint-Vincent-de-Salers.

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