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Le blog vélo de Pierrick
22 août 2009

Traversée des Pré-Alpes Jour 6 : Montbrun les Bains- St Martin de Brômes

La semi-déception du Ventoux ravalée, je continue mon périple et je renoue avec le niveau 3, que je secoue un peu la machine que diable !
C'est un parcours montagneux en son début, avant une longue partie pour rouleur avec la traversée du plateau d'Albion, le longement de la Durance jusqu'à Manosque et l'arrivée à St Martin de Brômes. Il faut noter quelques côtes comme la montée de Forcalquier, la montée de Gréoux les Bains ainsi que le plateau d'Albion, qui comme tout plateau qui se respecte, n'est pas plat.

L'étape débute par une descente, et un départ groupé avec la traversée de Montbrun les Bains. Et dès que ça grimpe, je me relève. En fait, c'est un peu pénible de rouler avec le cardio. Ce qui est sûr, c'est que chaque soir, je ne suis pas exténué. Dans ce sens, c'est un bien. Par contre, je me relève par méfiance dès que ça visse un peu, alors que je pourrais probablement tenir plus, sans me saper pour la suite. Je ne me connais pas encore assez, et je m'installe dans un faux rythme.
Du coup, quand tout le monde reste groupé, moi, je me relève. Et j'attaque le col de Macuègne (1069 m) seul, et je vois le groupe s'éloigner ... Bon, tant pis, je ferai mon affaire de cette étape, seul comme un grand. La montée est belle, longue (10 km), régulière (5%), assez lisible ... Ce qui est pénible, c'est la crème solaire qui coule ! Ah bon sang, encore asphyxié par la crème ...

En haut, j'ai la bonne surprise de voir tout le groupe m'attendant. On se lance dans une courte descente, avant de tourner à droite et de filer vers le col de la Pigière (968 m), 4 km d'une montée identique à Macuègne où je relâche encore. "J'affranchis" Pierre, qui était resté avec moi, car il va perdre le contact avec les autres sinon. Au col, je m'arrête 2 minutes. La route part raidement à droite en direction de l'ultime col du jour, le col du Négron (1242 m), mais après quelques hectomètres compliqués, je retrouve mes sensations et me met à grimper sur un ryhtme régulier. Au final, le plus raide s'avère le plus simple à grimper pour moi.

Et je vois que comme d'habitude, il me faut une heure pour trouver une carburation correcte. Je suis rattrapé par le trio toulonnais en vue du sommet du col, et j'attaque la descente avec eux, mais je suis en chasse. Je mets le 50 et vogue ! La route est large (merci l'armée) mais aussi en mauvais état (merci l'armée), je peux donc choisir ma trajectoire.
Et je pars en poursuiteur derrière "mon" groupe, probablement 5-7 minutes devant, mais ça ne m'effraie pas. Les toulonnais disparaissent vite derrière. A proximité de Revest-du-Bion, la descente prend forme mais trop peu de temps, et j'ai ignoré un peu le profil.
ça monte, ça descend. Un plateau, quoi ! Mais je ne baisse pas de rythme, j'attaque sur le plat, dans les descente, je sprinte en montée (heureusement courtes) ... et toujours pas de groupe. Je force, j'y vais, jamais Albion n'a vu un tel missile !
Et enfin, toujours seul, j'aborde la vraie descente, sur le village de Banon. Un arrêt-fontaine, et je poursuis ma route, seul, toujours seul. Mais où sont-ils ? Rattrapant la route de Forcalquier, je commence à me calmer, je me résous à ma solitude. Un arrêt pipi, je repars et fait 200 m et ...

Hop, d'un seul coup, le groupe réapparaît derrière moi ... Dans ce cas, j'aurais eu du mérite à chasser derrière un groupe fantôme ! Bon sang ... Ils s'étaient arrêté à Revest pour la fontaine alors que j'avais poursuivi ... 40 km de poursuite pour "rien" !

De suite, je suis intégré au groupe qui part dans un délire de relais à 10, mais je ne contesterai surtout pas l'efficacité de ce système. Je suis dispensé de relais pendant quelques tours, mais quel autobus ! Sans compteur, dur à estimer, si ce n'est qu'on est dans un fauteuil. Hélas, à l'approche de Forcalquier, fatigué par ma vaine poursuite, la route remonte et je coince. Je garde le groupe en point de mire, et nous faisons tous la pause à Forcalquier, sur la place centrale.

Nous repartons tous ensemble, je profite d'une pause pipi du groupe pour prendre le large et rattraper le trio toulonnais, reparti en avance. Nous nous faisons "reprendre" à Oraison, alors que nous traversons l'A51 et la Durance. Et dans la plaine, la chaleur se rappelle douloureusement à moi. Pas de descente, pas de vent, il est temps de remettre le bleu de chauffe.

Je vais jouer au St Bernard en essayant de ramener un ou 2 compagnons sur le groupe principal, mais à ce jeu, je perds le contact à temporiser pour être rattrapé. Et le groupe file ... file ... Dommage, je pense que là, j'aurais pu le tenir sans trop de mal.
Il fait très chaud dans la plaine de Manosque, et pas d'ombre à portée ... Une petite bosse à grimper, qui fait mal, heureusement, elle ne dure pas, je retrouve des ressources pour passer les montagnes russes qui suivent en puncheur. Quel dommage que j'ai cette forme sinusoïdale ! Certains moments je me sens fort, ça en fait partie ... Il faut définitivement que je me déleste un peu pour gommer la différence et redonner sa place à ma puissance ...

En bas de la bosse, la côte de Gréoux n'est pas loi. 4 km pas bien méchants, mais avec cette chaleur ... Point Mercure : 34°c dans cette montée. Dur ! Mais on a eu pire, peut-on se dire. Il y a beaucoup de circulation, c'est super pénible. Dès que ça roule un peu plus facilement, je ne me prive pas d'accélerer.
Je retrouve les autres à Gréoux, en pause. Il ne reste plus grand chose à couvrir désormais ! Dès la sortie, je suis un peu distancé mais je produis l'effort pour recoller.

Et à 300 mètres du village de St Martin, je place mon attaque et remporte l'étape sans opposition. L'expérience ! Malgré mon cavalier seul, c'est une très bonne journée qui vient de s'écouler pour moi. Nous avons pu globalement rouler tous ensemble assez fréquemment et c'était plaisant.

Le gîte, très à l'écart de la route, est superbe. Et je vais m'offrir une nuit à la belle étoile, parce que même idéal, le gîte n'est pas réfrigérant et la chaleur est encore très présente ...

Profil_TPA_6

Bilan : 119,4 km et 1400 m de D+.
Itinéraire
: Vergol, Montbrun les Bains, Col de Macuègne, Col de la Pigière, Col du Négron, Revest du Bion, Banon, Forcalquier, La Brillane, Oraison, Le Bars, Gréoux les Bains, St Martin de Brômes.

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