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Le blog vélo de Pierrick
7 septembre 2008

Dimanche 07 septembre 2008 : Championnat de Maurienne des routes pourries

Et les gagnants sont ex-aequo, Beaune et St Michel de Maurienne, sachant que la première est plus ou moins partie intégrante de la seconde, pour la magnifique contribution au voilage de mes roues sur une portion de 10 km. Félicitations également à l'équipement local, qui n'est pas pour rien dans cette superbe performance, et qui devrait des fois aller faire quelques visites de terrain, pour se rendre compte quand leurs ornières commencent à atteindre la sous-couche de la croûte terrestre ...

Bon, vous l'aurez compris, rouler en Maurienne n'est pas toujours très sain pour son matériel. Quand on a la chance (comme moi) de pouvoir fréquemment rouler ailleurs, on se rend bien compte que la Maurienne, question "crédits route", a mis le paquet dans la route des Arves (27 millions d'€ !) et n'a plus un centime pour le reste. Tout est question aussi de manne financière de départ, et à ce jeu là, la vallée voisine (la Tarentaise) a gagné le gros lot depuis 1992.

Bref, il y a encore du boulot avant de pouvoir valoriser la Maurienne du point de vue cycliste. J'y reviendrais à la basse-saison, et notamment sur les "petites" choses à faire pour acquérir plus de crédibilité dans ce sens.
Cependant, aujourd'hui, je suis allé cueillir mon 7ème col de la vallée de l'année,. Avec Iseran, Mont Cenis, Télégraphe, Galibier et Chaussy dans la prochaine quinzaine, il ne me manquera plus qu'Albanne pour boucler cette boucle, que je n'avais plus réalisée depuis 3 ans (chasse aux cols oblige).

Eh oui, 13 cols en Maurienne. Si vous me lisez depuis le début, vous en trouverez 11 sans peine. Trouverez vous les deux derniers invités à la fête ?
Je vous laisse vous creuser un peu. En tout cas, voilà celui du jour, caché, et même phagocyté par son prestigieux voisin d'en face, le col du Télégraphe, j'ai nommé : le col de Beau Plan (1440 m), 700 m de D+ en un peu moins de 11 km.
L'ascension du jour démarre à hauteur du chantier de la descenderie du Lyon-Turin, grand projet ferroviaire. Il m'aura fallu auparavant me coltiner plus de 10 km de RN ... Heuereusement, un beau dimanche de septembre, la route est tranquille. Si il y a de la circulation, vous n'avez plus qu'à vous ranger sur la bande cyclable très maigrichonne, qui est surtout le refuge du verre cassé et des gravillons projetés par les voitures. Encore une chose à améliorer ...

Après un début de matinée pâlichon, le soleil est bien revenu, et il n'y a pas trop de vent, une vraie plaie parfois. Après un 1er km encore docile, un premier lacet sous le village de Saint-Martin-la-Porte sonne la charge.  Quelques hectomètres après, il faut bifurquer sur la droite, ce qui va nous faire passer sous un pare-roche, et on arrive au hameau de la Porte. La montée est très tranquille, elle offre également de beaux points de vue sur la Croix des Têtes, les karellis et Montricher ... Pour ce qui est de Valmeinier, le Télégraphe et la chaîne du Galibier, les nuages s'accrochent.
Que dire de plus ? La montée est régulière, et le passage le plus rude sera suite au hameau de la Villette : 2 lacets après, juste au passage d'une dernière maison avant de rentrer dans la forêt, la route se redresse. On n'est qu'à 1 km de l'embranchement pour la montée de la mythique Planchette (lieu d'une "grimpée" chaque mois d'août), et il faut bien respecter sa réputation non ?

C'est dans ce passage dur que le seul cyclo montant me doublera, un ancien à l'arrache, et qui va justement à la Planchette. Le voir quand même planté me rassure. Quant à moi, après ce croisement, je retombe sur une route moins raide, et il ne reste plus que 3 km. Là encore, le dernier km jusqu'au col, et suivant la traversée du village de Beaune sera nettement le plus dur, à égalité avec celui sur la Villette.
Enfin, après une heure (tout rond) de montée, je suis au col, tout fumant car la T° n'est pas super haute.

Et je me lance dans la descente ... Bon, je n'en dirai pas trop, seulement la route est fentée à de très nombreuses reprises, il y a même un passage où le bitume a disparu sur 3 m de long (visiblement un glissement de talus récent) ! Sans parler des tranchées gaz-eau-électricité qui labourent la route, et qui ont été comblées à coups de pied (c'est pas possible autrement). Bref, je n'arrive pas à tout éviter, et je dois m'arrêter car à force de louvoyer, mon capteur n'enregistre même plus le passage de l'aimant !
La fin de la descente n'est pas meilleure, sauf arrivé dans Saint Michel, où ils ont refait le bitume de quelques rues.

Il va être enfin l'heure de rouler, d'engranger du braquet ... Bon, à pleine vitesse, je me paie encore une plaque d'égoût saillante comme un hérisson tchèque (et je m'excuse auprès des chastes oreilles qui auront entendu retentir un énorme "P..... !" dans la rue aux alentours de midi ...) mais ça va.
Je sors de la ville à 40, rythme que je tiendrais jusqu'à me retrouver vent pleine face en parallèle à l'autoroute ... Je retrouverai de l'allant en abordant le plat descendant de Saint Julien à Saint Jean, atteignant 56 km/h à la force d'un sprint de mes petits jarrets ...

Bonne sortie, courte mais intense, qui m'a permis de me reposer jusqu'à une heure correcte (réveil à 9h30) tout en ayant réalisé un bon petit week end de vélo (133 km, 2 800 m de D+ et 6h45 de selle).

Itinéraire : Saint Jean de Maurienne, Saint Julien, Saint Martin la Porte, La Villette, Beaune, Col de Beau Plan (1440 m), La Traversaz, Saint Michel de Maurienne, Saint Julien, Saint Jean de Maurienne.
44,5 km en 2h16', à 19,6 km/h. 1000 m de D+.

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