Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog vélo de Pierrick
24 août 2008

Dimanche 24 août 2008 : Remonter la pente

Ma sortie d'hier était bien belle, mais elle ne comportait pas de grosses difficultés, des montées longues ou à forts pourcentages ... C'est pour ça qu'aujourd'hui, je tenais à tordre le coup à un autre mauvais souvenir (après la "malédiction du Champsaur"), datant d'un peu plus d'un an.

Le 29 juin 2007, tout heureux d'avoir eu un concours important la veille (qui n'est pas la Star Academy, hein), j'avais pris un jour de congé afin de finir ma préparation cycliste pour une traversée de l'Auvergne qui devait avoir lieu 8 jours plus tard. Seulement, elle a bien failli ne pas avoir lieu, à cause d'un papy à ranger dans les dangers publics. Quand j'y repense, ça m'énerve encore.

Alors que j'attendais patiemment à un cédez-le-passage du côté de Marthod (près d'Ugine), la voiture dont j'attendais le passage, et qui tournait en fait pour aller d'où moi je venais, est venue me décaniller, comme ça, en coupant les marquages au sol. Encore une chance qu'en jetant un dernier coup d'oeil, je l'ai vue me foncer dessus, histoire de me jeter un peu de côté et d'éviter l'impact. "Je viens de me faire opérer d'un oeil, je vous avais pas vu".
Oui, l'ami, seulement quand on voit rien, on conduit pas, et puis pour pas me voir, faut quand même que t'aies une cataracte de la taille d'une pièce de 2 € ... enfin bref, le vélo n'avait que peu de choses, moi encore moins, donc tout était rentré dans l'ordre rapidement pour mes vacances auvergnates. Cela dit, j'en ai toujours gardé un drôle de souvenir, de cette virée inachevée.

Alors aujourd'hui, pour voir si tout tournait rond après ma sortie convaincante d'hier (en tout cas, plus convaincante que la précédente), cap à Aiton pour me tester. Il fait TRES frais ce matin, j'ai quand même opté pour les manches courtes (heureusement), mais j'ai le droit à une bonne caillante sur les 3 premiers km, jusqu'à arriver au soleil.
A la sortie de Grésy sur Isère, une petite bosse permet de monter lentement dans les tours, avant d'aborder une longue descente douce jusqu'à Frontenex. Au feu, à gauche, les affaires commencent avec le col du Tamié (907 m), par son versant "dur", 565 m en 9 km. Le début est plutôt citadin, il faut en effet traverser un bout de Frontenex, puis Tournon, et enfin Verrens-Arvey avant d'atteindre les premières pâtures. Auparavant, on traverse pas mal de vergers. La pente n'est pas trop forte, il faut quand même se coltiner quelques lignes droites à 7% mais au bout de 5 km, on rentre dans une partie en lacet, qui offre à chaque fois qu'on file vers l'est une superbe vue sur le Mont Blanc, hélas à contre jour.

Je trouve un bon rythme dans la montée, au bout d'1h20, je suis en haut (45 minutes d'ascension), mais comme le dit le proverbe chinois (c'est la mode) :"quand tu as fini de grimper, vas en haut de la montagne". Bref, pour ceux qui n'ont pas compris, il y a toujours plus haut. En l'occurence, 1 km de plus m'amène au Collet de Tamié (960 m), et me permet de basculer dans une zone au calme insoupçonné.
Au pied, il y a Albertville, ses 30 000 habitants, sa tarentaise enfumée, une 2*4 voies hurlante amenant vers Ugine ... Et là, il y a des petits patelins zens, à l'écart de tout, une vie agricole active (c'est les foins acte 2) ... et pas une voiture. Après de beux lacets descendants sur Mercury, je pars sur la gauche vers Allondaz.
Très rapidement, après un torrent, la route se cambre, se cabre, bref, c'est du casse-patte premier choix après les quelques km de descente juste avant. 1 km à 8% avant que ça se calme (quoique ...), j'arrive sans encombre à Allondaz, quand même au terme de 6 km de montée, pour franchir le col du Vorger, et attaquer la descente vers Thénésol et Marthod, lieu-du-drame-passé ...

A ce fameux cédez-le-passage, j'avance à pas de loup ... rien à droite ... rien à gauche ... je regarde encore ... J'y vais ... Bon en fait, vu qu'il n'y a aucune voiture à l'horizon, ça craint rien bien sûr ... Mais bon ... Je reprends ma route, passe au dessus de la 4 voies (que les cyclistes doivent emprunter sur 1 km dans chaque sens lorsqu'ils veulent aller d'Ugine à Albertville sans avoir à grimper- un comble !-, je vous raconterai ça une autre fois) et j'aborde la dernière difficulté du jour, et pas la moindre, le col de la Forclaz de Queige.

Attention à ne pas pas confondre avec la Forclaz de Montmin (une belle moulinette à cyclistes, avec du 10-12% en pagaille, au dessus du lac d'Annecy), la Forclaz -tout court-, col frontière avec la Suisse, du côté de Chamonix. Non, cette Forclaz là (apparremment, ça vient d'un patois alpin signifiant sillon, strie) est plus discrète, mais pas moins dure !
Passéé l'élévation au dessus de la vallée à l'aide de 6 lacets assez régulier de l'ordre de 6%, on rattrape à 3 km du sommet la route menant à Ugine, et on prend du 8% dans la face, sans réelle possibilité de récupération. A 500 m du sommet, la route s'aplatit et il temps de descendre sur Queige, après avoir passé le col (870 m). La route est très mauvaise, autant le versant grimpé est très (trop) gravilloné mais propre, autant celui-là est fendu, le pire se situant dans la traversée du village en lui-même, à effectuer avec attention.
Enfin, en bas, il est l'heure de faire le show, me voilà sur un léger faux plat descendant la vallée du Doron, j'embraye et ne me relâche pas dans la petite montée sur Venthon, la descente sur Albertville est sans histoire, de même que le retour jusqu'à ma voiture au travers de la plaine de l'Isère. J'en profite pour faire passer ma moyenne au dessus des 20 km/h, soit une moyenne normale pour une sortie de moyenne montagne tendance "montées semi-longues avec pourcentages moyen à fort".

Bref, je crois que je viens de relancer la machine, même si de nouveau, le plus dur est de se lever assez tôt pour rouler à la frâche et sans trop de circulation.

Itinéraire : Aiton, Grésy-sur-Isère, St Vital, Frontenex, Cournon, Verrens-Arvey, Col de Tamié (907 m), Collet de Tamié (970 m), Mercury, Allondaz, Col du Vorger (710 m), Thénesol, Marthod (bas), l'Ille, Col de la Forclaz de Queige (870 m), Queige, Albertville, Grignon, Monthion, ND de Milhères, Ste Hélène sur Isère, Aiton.
79,9 km en 3h56', à 20,3 km/h. 1700 m de D+.

profil_albertvillois

Publicité
Publicité
Commentaires
Visiteurs
Depuis la création 66 927
Publicité
Le blog vélo de Pierrick
Archives
Le blog vélo de Pierrick
Publicité