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Le blog vélo de Pierrick
16 juillet 2008

Mardi 08 juillet 2008 : vol de vélo (et de cycliste en même temps)

Aujourd'hui, on fait relâche.

Enfin, si on peut dire. Le programme est constitué de 2 montées, dont une remplace l'autre dans le brevet des 7 cols. En effet, depuis quelques temps déjà, le col de Larche subit une interdiction pour les cyclistes. Et pourquoi interdire la route à ce paisible mammifère bitumivore, peu polluant de surcroît ?
Tout simplement car 2000 m plus haut, quelques rochers menacent de s'écrouler, et donc de tomber sur la route. Oh, pas sur toute la montée, hein, seulement sur 200-300 m. Cet éboulis est donc observé au microscope, et le moindre mouvement entraînera un abaissement de barrières, et l'allumage de feux rouges.Seulement, un vélo en montée n'aura à priori pas le temps de passer si les feux s'allument dans son dos ...

Cela dit, les poids lourds jusqu'à 26 T peuvent grimper allègrement, tout comme les voitures, et même les vélos, mais à la descente ... Cherchez l'erreur !
A vrai dire, cette interdiction est tellement respectée que même les gendarmes, en haut du col, préféreront enquiquiner un brave fonctionnaire sans gilet jaune plutôt que 2 cyclistes sanguinaires qui bravent cet interdit ultime ...

Mais assez disserté, le 1er objectif de cette journée aura été la montée de Ste Anne, au dessus de la Condamine, qui offre de beaux points de vue sur le Fort de Tournoux, IMGP0777ainsi que des passages très aériens. Après un bon échauffement entre Barcelonnette et La Condamine, j'attaque les premiers km à bonne allure, avant de me rasseoir en apercevant la pente de la route quelques km plus haut.
Et je n'ai pas tort. Passée une série de lacets, la route part en flanc de falaise, et la danseuse n'est pas facilitée par le gravillonnage intensif qu'a subi la route, en cours de travaux. Irrégulièrement, une borne indique le pourcentage du km suivant, et il y a du lourd, jusqu'à 11% avant d'atteindre le carrefour de la vallée du Parpaillon ... Bien que scotché, je me débat bien et sors du traquenard honorablement. La fin de la montée est sans histoire, et j'arrive 4 min après mon beau frère, en 40 minutes (soit du 11 km/h, ou du 810 m/h ascensionnel). Ce sera ma meilleure montée de la semaine.

Un coup de poinçon, quelques calculs de puissance au pied levé, et nous entamons un descente prudente sur la Condamine, compte tenu des gravillons. Encore quelques arrêts photos pour des panoramiques, puis nous retombons dans la vallée, où nous rejoignons la cohorte des hors la loi en grimpant le col de Larche.

Que faut il retenir de ce col ? Une belle route, large et parfaitement bitumée, une pente jamais très forte, culminant au maximum à 6% (en allant chercher le creux des lacets), de très beaux paysages tout du longIMGP0787 (mélèzes à droite, pâtures à gauche)IMGP0792 mais pas mal de poids lourds (pour l'altitude du col, ça m'a choqué) et une certaine monotonie, seulement interrompue par 2-3 lacets ...
Du coup, c'est vite monté, à peine 1 heure pour les 17 km et 650 m de montée. Après un pique-nique en surplomb du col et la recherche de quelques marmottes, nous redescendons à vélo pour finir cette tournée. En bas, mon beau-frère, qui n'aime pas spécialement rouler en vallée, surtout si le vent fait des siennes, décide de se faire rprendre par la voiture suiveuse. Moi, qui adore cet exercice, d'autant plus lorsqu'il signe la fin d'une sortie, commence à enrouler, enrouler ...

Je passe la Condamine. Et là, c'est-le-drame (voix façon JT de 20h).
Je m'approche un peu trop du bord de la chaussée. Et, comme de plus en plus souvent maintenant, il y a une sacrée marche avec le bas-côté, du style 10 cm. Je vois mon pneu s'en approcher, il va ripper, c'est clair ... mais trop tard. Je me paie le "gadin de ma vie", triple loops double full full avec une mini bombe à la fin pour la déconne ...

Non, sérieux, jamais je ne me suis allumé comme ça. Et pourtant, je n'ai rien. Ou si peu. Genoux à peine écorchés, c'est en remontant qu'on trouve le plus de dégâts. Un bleu grand comme une soucoupe en haut de la cuisse gauche, un petit hématome sur la hanche gauche, le coude gauche brûlé, le dos de la main droite frotté, comme le dessous du bras gauche, les épaules en vrac à cause de la crispation de la chute ... Passé le choc de la chute, n'ayant pas grand chose, je m'inquiète du vélo : pneu avant crevé (la chambre, gonflée pourtant à 8, aura été pincée dans le dérapage et la tentative de redressement), guidoline écorchée ... Et c'est tout.

Une voiture s'arrête, un cyclo en sens inverse aussi, il dira m'avoir vu faire un beau soleil. N'ayant pas l'hélico wescam avec moi, je n'aurai pas le ralenti. Dommage. Mais que j'ai eu de la chance. Pas de voiture derrière moi, ni de camion, pas de tapage de tête (de toute façon, j'étais casqué) ni de menton. Juste en colère. 8 ans de vélo sans une chute majeure et voilà que ça m'arrive, ma semaine de vacances.

Mais le principal est là. Je vais bien, je suis récupéré par mes suiveurs et le soir même, je suis prêt pour remonter en selle. Taré va !

Itinéraire : Barcelonnette, Jausiers, La Condamine, Ste Anne, La Condamine, Meyronnes, Larche, Col de Larche (1991 m), Larche, Meyronnes, La Condamine, Jausiers ...
70,9 km à 21,1 km/h, soit 03h22'. 1500 m de D+.

profil_ste_Anne_Larche

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